Le dernier trimestre de cette année 2018 a été marqué par l’extrême fluctuation des marchés financiers, plutôt à la baisse. Ces périodes de correction ne sont pas toujours faciles à vivre pour nous épargnants, investisseurs de long terme parfois « otages » des spéculateurs de court terme qui accentuent donc le risque que les professionnels appellent la volatilité (*).
Si l’on sait que l’investissement sur les marchés financiers est un projet de moyen long terme, créateur de valeur, qui n’est pas un long fleuve tranquille, il est donc important de se forger des convictions afin de bien construire son portefeuille pour capter le plus de performance en le protégeant le mieux possible du risque… en jargon financier on parlerai de profiter de la volatilité positive (la hausse) et limiter la volatilité négative (la baisse).
Or, à la lecture des commentaires des « spécialistes » des marchés financiers on constate sur cette fin d’année 2018 qu’ils utilisent les mêmes raisons pour justifier la baisse… et la hausse des cours des valeurs ! les principales étant d’une part le contexte géo politique mondial (négociations commerciales USA / Chine, BREXIT, populistes en Europe…) avec son impact sur la croissance économique, et d’autre part, le changement de cycle des taux d’intérêt avec leur remontée après une période de plus de 20 ans de cycle baissier.
Alors difficile de se faire des convictions quand les « spécialistes » ont tellement de difficultés à retrouver leurs esprits au milieu de cette cacophonie de tweets et autres tribunes économiques ?!…
Pour votre épargne, certains assureurs et banquiers auraient trouvé la « martingale » : Les Options de gestion !
De quoi s’agit il ?
C’est la possibilité de mettre en place des opérations automatiques (vente, achat) entre les supports qui composent le portefeuille de votre contrat d’assurance vie.
Par exemple il en est une réputée l’option « stop loss » (**) qui a pour mécanisme de vendre automatiquement les fonds risqués de votre portefeuille une fois qu’un seuil à la baisse, déterminé à l’avance (à l’ouverture du contrat) a été franchi (-10%, -20% etc…).
Cette option a pour objectif de conforter l’investisseur dans la limitation des pertes en cas de baisse brutale des marchés financiers.
Conceptuellement attractive, cette option cache un effet pervers, sournois qui va à l’encontre d’une bonne gestion d’un portefeuille d’actifs risqués : Elle fait porter sur l’investisseur la volatilité négative sans la volatilité positive, en le privant de la capacité de rebond du titre s’il reste investi.
Exemple : Stop loss à – 10%, vente automatique du fonds risqué pour positionnement sur le fonds euro du contrat qui va mettre…7 ans à rattraper les 10% perdus compte tenu de la performance moyenne attendue (***) pour les années à venir du support « fonds euro » ex « Star » de nos contrats d’assurance vie (source: FFA).
Il faut donc l’intervention d’un conseiller pour gérer le réinvestissement sur les fonds risqués… en hésitant toujours sur le « market timing » (le bon moment pour acheter)… !
C’est la raison pour laquelle l’allocation d’actif prend toute son importance ; Rester investi et « garder le cap » durant les turbulences est un acte de gestion fort d’autant plus que la sélection des fonds composant le portefeuille a été faite de manière judicieuse avant la crise.
Par conséquent, appliquez deux règles d’or :
- « Ne pas se poser de questions sur l’allocation d’actif en période de crise » ; votre conseiller « allocateur » vous a élaboré un portefeuille lors de la mise en place de la stratégie qui respecte votre profil d’investisseur sur l’acceptation du risque, votre horizon d’investissement et bien sûr ses propres convictions sur la sélection des fonds qu’il va faire pour vous
- Mais, seconde règle d’or, en période de crise il convient d’être vigilant sur l’évolution des fonds qui composent le portefeuille : observer et contrôler leur fonctionnement c’est valider la capacité de chaque gérant sélectionnés à répondre au cahier des charges que votre conseiller allocateur lui a attribué lors de sa sélection (tel fonds doit délivrer de la performance, tel autre de la prudence… afin d’optimiser la diversification). Et s’il y a des écarts il ne faut pas hésiter à quitter un gérant pour un autre plus efficient dans la même catégorie.
Ainsi, si le Monde devient plus technologique et que l’intelligence artificielle prends sa place dans le processus de décision y compris dans le domaine de la gestion financière, la valeur de l’intervention de l’humain est toujours essentielle ! Choisir et se faire accompagner d’un conseiller, bon allocateur d’actifs, est une bonne décision pour votre épargne.
(*) : La volatilité est un indice statistique mesurant l’amplitude des fluctuations d’un produit financier. Plus le chiffre est élevé plus le produit présente un risque élevé.
(**): Stopper la perte.
(***) : performance attendue sur les prochaines années comprise entre 0,80 et 1,50%
(achevé de rédiger le 14/12/2018)